[Merci] pour mon anniversaire #3

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Il est vrai que dans cette région du monde, on a vite fait de se retrouver sur une île. Que ce soit au Sri-Lanka, en Indonésie ou actuellement en Malaisie, l'accès à la mer est facile. Jusqu'à maintenant on a passé + de temps sur des îles que sur le continent (et avec l'Australie, ça ne va pas s'arranger...).
Et très souvent, qui dit « mer » et « tourisme », dit « plongé sous-marine ». Aude ayant déjà été initié étant jeune, elle voulait expérimenter à nouveau cela en effectuant un baptême officiel. Je l'accompagne donc dans un centre PADI (Blue Marlin Air sur l'île Gili Air) et finalement je me retrouve avec une fiche d'inscription dans les mains. Bon, je n'étais pas venu pour cela initialement mais en réfléchissant 2 secondes (pas plus !), je me dis que je pourrais en profiter pour découvrir cette activité.

Ainsi me voici dès le lendemain matin à me voir expliqué le principe des pressions, de l'équilibrage des oreilles, ce qu'est un gilet stabilisateur, comment fonctionne un détendeur, etc. Petits exercices dans la piscine :

  • vidage de l'eau du masque
  • récupération du détendeur perdu
  • découverte de l'équilibrage de la flottaison
  • communication

Et me voilà parti en mer avec Adrien l'instructeur.

Je découvre ainsi 3 grands aspects à la plongée :

  1. la connaissance technique du matériel
  2. l'appréhension de l'environnement sous-marin
  3. le contrôle physique de son corps.

La technique

J'adore découvrir comment fonctionnent de nouvelles choses, comment prendre une inspiration va nous remonter, pourquoi plus on descend, plus la descente est rapide. Cet environnement technique me rappelle beaucoup l'escalade où rien n'est laissé au hasard et où chaque geste compte. Et puis surtout c'est un sport où la sécurité tient un rôle clef.
De plus, une fois que l'« on est parti » (grimper la paroi ou plonger dans l'eau), on ne peut pas faire demi-tour aisément. Il y a tout un protocole ; ce n'est pas comme au volley-ball par exemple où lorsque l'on est fatigué ou que l'on a un problème, on se met sur le côté et on s'assoit sur le banc. Là, sous l'eau, la panique est interdite, on perd son masque et on n'a plus le détendeur en bouche pour respirer ? Alors, non, non, non, on ne remonte pas à la surface pour retrouver ses repères. On a appris des exercices, on se concentre dessus et on les applique méthodiquement.

L'environnement sous-marin

Évidemment, on a tous plus ou moins vu les fonds marins avec un masque et un tuba en bord de mer. Mais là pouvoir se promener dans les 3 dimensions sous l'eau en voyant toutes sortes d'animaux est magnifique. Pour ma part, voici ce que j'ai vu (nom en anglais) — du moins pour les animaux :

  • Green Turtle
  • Long-Nose Butterflyfish
  • Titan Togerfish
  • Giant Moray
  • Snowflake Moray
  • Gifferfish (?)
  • Lionfish
  • Scorpionfish
  • BlueSpot Sting Ray
  • Batfish
  • Cornetfish
  • Trumpet Fish

Donc que des trucs fabuleux ! Cela m'a ouvert les yeux sur la richesse du milieu sous-marin et surtout la pauvreté dans laquelle on la laisse par nos activités humaines. On a dû prendre un bateau pour aller voir un récif (Hans Reef), alors que le bord de mer est rempli de coraux morts ; j'imagine qu'il y a un certain nombre d'années cet endroit était aussi riche que celui au large.
Une des consignes avant la plongée était « Ne rien toucher » ; en effet, c'est un milieu particulièrement fragile. Et quand je pense aux méthodes de pêche avec des filets à la traîne, c'est assez horrible. J'ai véritablement pris conscience de l'impact que l'on peut avoir sur ce milieu qui malheureusement n'est pas visible aisément.

Le physique

En plongée, je dirais qu'il y a 3 aspects qui vont toucher l'émerveillement que l'on peut avoir : le lieu, la durée et la profondeur. Et ceci est directement influencé par des caractéristiques physiques :

  • si je gère ma respiration, je ne gaspille pas d'air et je dure + longtemps ;
  • si je sais réguler ma stabilité neutre, je vais pouvoir gérer ma profondeur correctement ;
  • si je n'arrive pas à trouver l'équilibre des pressions dans les oreilles, je ne peux pas espérer descendre + bas ;
  • si j'ai froid, j'ai certainement mal choisi le lieu ou la combinaison ;
  • ...

En bref, il y a pleins de facteurs. Et cela m'a plu de découvrir cette maîtrise physique nécessaire pour arriver à une plongée agréable.
Mais cela m'a surtout ouvert sur un autre intérêt : la plongée « libre », en apnée. J'ai adoré cette expérience avec les bouteilles, etc, mais j'ai trouvé ça « trop facile ». On s’harnache, on fait 1h de cours et 1h d'exercice et hop, on peut descendre à 12m de profondeur. Cette profondeur est parfaitement atteignable par l'humain sans assistance, naturellement. Alors pourquoi ne pas essayer ? Il est probable que ma prochaine expérience de plongée auprès d'un club professionnel se tourne vers l'apnée.
Cependant je reste agréablement marqué par cette superbe expérience. Cela m'a d'ailleurs donné envie d'aller explorer les fonds marins sur l'île de Tioman (Malaisie) en snorkelling. Là, la richesse (et sa préservation) du fond marin est incroyable. À 2 mètres du bords de l'eau des poissons multicolores, du corail énorme, ... mais je vous garde cela pour un autre article.

Ainsi : « Merci de m'avoir ouvert les yeux sur la richesse que contient notre Terre, que ce soit au-dessus mais surtout en-dessous de la surface de l'eau. »

 

 

Classé dans : Indonésie - Rédigé par Pierrot

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