Fraîche escapade sud-francilienne à vélo pour démarrer l'année

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Vous avez été des centaines. Non. Des milliers. OK, vous avez été deux et demi à me demander comment ça s'est passé alors je me lance dans ce récit.
Bon, par où commencer le récit de cette sortie vélo ? Et bien, disons par le début : en trois actes pour la préparation, le déroulement puis le retour (et la projection vers la prochaine sortie).

Préparation

Le projet

Est-ce utile de rappeler le contexte covidien ? Je pense que cela a un impact sur deux aspects : le besoin de prendre l'air et puis celui de se dépenser en faisant du sport. Alors que je suis à Rungis, il est assez naturel de me tourner vers le vélo. J'ai déjà fait une escapade à Fontainebleau en décembre (ou début janvier ?) pour ma n-ième boucle aux 25 bosses ; alors j'aurais pu renouveler l'expérience mais la logistique voiture m'embête un peu quand il est question de profiter de la nature. Et je confirme cette idée à la suite des 2 bouts de GR1 avec N. à la même période où j'avais l'impression de passer plus de temps dans la voiture que dans la nature.
Aussi, même si c'est lié avec le point précédent, il y a l'aspect écologique : pourquoi se déplacer en voiture pour aller mettre un pied dans la verdure… Enfin le fait que j'ai 2 jours pleins de disponibles me pousse à tenter le bivouac.

Bivouac, c'est bien… mais il faut porter le matériel. Et quand les températures avoisinent les 0°C, il faut bien prévoir son coup. Or ce n'est pas mon fort ces températures-là. Jusqu'à 10°C, ce n'est pas trop compliqué à organiser, j'ai l'habitude. Il m'est arrivé d'affronter des nuits qui descendaient à 5°C. Mais je n'ai jamais été confronté à plus bas. Pourtant j'ai de quoi faire.
Ainsi partir en vélo me permet d'emporter tout ce qu'il faut pour jouer avec les marges de confort. Et ultime argument en faveur de ce moyen de transport c'est pour me préparer à partir plus loin. J'aimerai parcourir de plus longues distances à l'avenir et il faut bien que je me confronte à l'exercice.

L'itinéraire

Alors où est-ce que je pars ? Cela sera une boucle autour de Rungis. Comme je souhaite bivouaquer, il faut que j'aille m'échapper vers le sud pour m'écarter des zones urbaines. Enfin, j'ai eu l'expérience l'été dernier d'une boucle de 120km (effectuée en une journée au lieu de deux), qui avait démarré dans la Bièvre (d'Igny à Jouy-en-Josas), pour bifurquer en Chevreuse (Toussu-le-Noble à Choisel), tracer dans l'Essonne (Limours, Arpajon, Vert-le-Petit), récupérer puis longer la Seine jusque Juvisy et rentrer.
En utilisant les calques de carte cyclable sur OpenStreetMap, la véloroute V40 autrement appelé Véloscénie s'est présenté comme une évidence. Cette itinéraire permet de relier Paris au Mont-Saint-Michel et dans la région il propose deux options possibles. En les reliant cela me donne une boucle pertinente qui me permettra des coins plus ou moins connus pour moi ; en particulier la première partie qui va dans la Bièvre et que j'avais déjà fait la dernière fois.

Qu'est-ce que j'emporte

Bien, le projet est là, le créneau est ouvert, et la projection du trajet est présente aussi. Qu'est-ce qu'il manque ? La météo ! Je confirme vendredi soir qu'il y a des averses dans la région le samedi : avec un départ en milieu de matinée ça devrait être correct. Et bonne accalmie de fin d'après-midi jusqu'au lendemain. Cela m'offre donc une nuit certes froide (je peux tabler sur une limite basse de -5°C selon les prévisions) mais sèche. Il n'y a que le dimanche où le temps devrait tourner à la bonne pluie en milieu d'après-midi.

Sachant tout cela, je peux me lancer dans la préparation du matériel qui sera relativement simple : je prends mes affaires de randonnées prévues pour le grand froid. La seule choses que je substitue c'est le pantalon de ski par le pantalon de pluie. Pour le reste, de bas en haut, ça donne : chaussures de trails, chaussettes de ski, un pantalon de running d'hiver, le pantalon de pluie cycliste qui recouvre les chaussures, un tee-shirt manche longue en mérinos, une polaire, un imperméable de running, un tour du cou en mérinos porté en bonnet, des gants de ski, et le casque.
Ensuite en complément j'avais : une seconde paire de chaussettes, un collant en mérinos, mon pantalon en toile, un tee-shirt mérinos manche longue, un gilet doudoune, une veste doudoune à capuche, ma softshell à capuche, les gants et sur-gants pour le grand froid, deux tours du cou, un bonnet, des gants fins.
Avec tout ça, j'ai de quoi affronter des températures « qui piquent » en vélo, avec un temps humide. La première liste est pour le dynamique et celle en complément concerne plutôt le statique (lors des pauses ou la nuit) même si je peux en prendre certaines parties pour le roulage.

Et maintenant, le matériel "dur". Le vélo est équipé de 2 lampes à l'avant, 2 à l'arrière (rechargeables en USB) ; 1 porte-bagage accompagné de 3 sacoches : 2 latérales et 1 complémentaire sur le dessus (merci S. !!!) ; 1 porte-téléphone sur le guidon. Je réfléchis tout en écrivant cela et je me rends compte que finalement je n'ai rien de vraiment spécial sur mon vélo.
Côté dodo : un matelas en mousse pleine-longueur, un matelas gonflable demi-longueur, le tarp — et puis au dernier moment je décide de prendre le hamac en complément — et la bâche de sol, mes 2 sacs de couchage en duvet. La température de confort est estimée à 0°C pour l'un et 12°C pour l'autre ; le premier ayant une charge de duvet de 500g et le second à 150g. En combinant les deux, ça devrait aller pour osciller entre 0°C et -5°C. Je suis prudent car autant je sais que je peux descendre vers les 8°C (en conditions clémentes) avec celui chargé à 150g (un Camp ED150), autant celui à 500g (un Forclaz Trek 900), j'ai déjà été surpris par le froid dans des conditions qui étaient dans les 3-5°C. Et le plus léger ayant déjà pas mal servi et ayant perdu des plumes, je fais attention. C'est donc tout l'avantage du vélo qui me permet d'emporter assez pour partir l'esprit tranquille. Aussi, un essai à l'intérieur me permet de voir que l'accumulation des deux n'en compresse pas un contre l'autre — ce qui diminuerai le gonflant et donc l'isolation apportée par le duvet.

Tout ce matériel, que ce soit le vélo, le bivouac, les vêtements, est connu pour moi. Je ne prends pas trop de risque globalement. Même si la combinaison de tout ça va être une première pour moi.

La bouffe. J'ai pris ma tasse en titane et le réchaud à alcool pour la cuisine. Et en consommable j'ai de la semoule pour le soir, des céréales avec du chocolat en poudre pour faire un gros petit-déjeuner, deux pommes et une banane, un paquet de fruits secs et une tablette de chocolat. J'ai rapidement pesé l'ensemble (avec les sacs et tout), j'étais à 1300g. Si on table sur de 300cal./100g et en enlevant les emballages, on peut imaginer que j'ai emportés dans les 3000cal. : cela me semble être correct pour 24h dans des conditions froides. Ça sera peut-être un peu juste mais dans ce cas je jouerai au mental ; et puis ça compensera nombres de randos où j'ai emporté trop à manger.

Voilà, tout est réuni. J'ai testé : ça rentre dans les sacoches. J'envoie par sms à L. le projet, avec l'itinéraire et la date de retour prévue. Il est 1h du matin (oui je m'y suis pris au dernier moment pour préparer les affaires) : je me couche, je ne mets pas de réveil.
J'ouvre l'œil après la nuit, je me fais un petit-déjeuner très copieux, je m'habille, j'emporte les sacoches. Et… c'est parti !

Déroulement

Samedi 23 janvier

Les premiers coups de pédales sont toujours excitants. Des heures que je monte le projet dans ma tête. Et là ça y est, je me suis lancé.
Ma première satisfaction est sur ma bonne estimation de la température. La première pause sera pour regonfler le pneu arrière qui est malmené avec le poids supplémentaire.
Au début je prends des routes que je connais déjà. Puis je commence à emprunter des chemins un peu moins familier même si je reconnais parfois certains lieux. Au bout d'une dizaine de kilomètres, il m'arrive de poser plus régulièrement le pied à terre pour sortir mon smartphone et vérifier ma position sur la carte. Puis il m'arrive d'effectuer mes premiers demi-tours. Ça y est l'aventure commence !

Une fois que je commence à sortir des zones urbaines denses, et emprunte la vallée de la Bièvre, ça commence à être cool. J'ajuste un peu le froid en passant de mes mitaines de vélo aux gants de ski, mais tout va bien. J'ai même le droit à observer une cascade artificielle et prendre ma première pause tout en profitant d'un bon rayon de soleil. Je pense à bien m'hydrater car l'expérience m'a appris que chez moi c'est très important.

Je fais une autre pause pour manger aux alentours Satory. Puis je longe Guyancourt, ça n'est pas super joli. La grisaille s'installe et j'enfile mon pantalon de pluie (que je ne quitterai pas jusqu'au coucher…). J'emprunte un sentier boisé bien boueux à Magny-Village ; ça ne plaît pas à ma chaîne ni à mon dérailleur que j'aurais pu graisser préventivement.

J'arrive vers Chevreuse et je longe l'Yvette. Je connais cet endroit. Je commence à fatiguer, la journée est bien avancée et je décide de prendre une pause à Choisel pour remplir mes bouteilles d'eau et faire le point.

Le bivouac

Ce village me plaît : il y a une petite place (église, cimetière, mairie, …), une fontaine à eau qui fonctionne. Dommage en arrivant il y avait un lavoir (asséché) où j'aurais bien posé le hamac ; mais il est fermé à clef… À côté de la fontaine à incendie, il y a un abri-bus ; il est fermé des trois côtés, et possède un petit banc au fond. C'est parfait pour souffler un peu à l'abri du vent et de l'humidité.
En faisant un point cartographique, je décide de me diriger vers la forêt pour manger un peu et tâter le terrain : est-ce que c'est tranquille, comment est le sol, y'a-t-il des passages de voitures, serais-je dérangé dans la nuit ou au matin, est-ce humide, y'a-t-il des arbres pour le hamac. Bref, je tombe sur la fontaine Saint-Paul et je me chauffe un thé, assis sur un banc. J'en profite pour enfiler mon collant et le gilet doudoune : c'est décidé, j'arrête les efforts pour aujourd'hui.

Il y a un peu de vent, le sol est un peu humide mais des endroits feuillus sont corrects. J'hésite entre chercher à tendre mon hamac (mais je ne repère pas de paires d'arbres intéressantes), ou bien à poser mon tarp au sol en utilisant une branche pour le dresser, ou bien à utiliser mon vélo pour cette fonction (en démontant la roue avant, en le retournant sur le guidon et en accrochant la toile à la fourche). Je trouve un coin correct près de la fontaine, longé par deux murs. Mais j'hésite, il y a une rivière qui coule à côté : serais-je dérangé par le bruit ? par l'humidité ?
Finalement je reviens à mon abri-bus et je décide de me poser et d'observer aussi là. Il est 17h30, la nuit commence à tomber et entre les deux points j'ai même pas un kilomètre. Même si je dois me trouver deux arbres qui vont bien dans la forêt pour tendre le hamac, je peux chercher l'endroit idéal en m'éclairant avec mes lumières de vélo. Ça sera un peu galère mais j'ai le temps : le jour se lève à nouveau dans 14-15h ; alors même en visant une grosse nuit et en préparant mon couchage, j'ai le temps.

Finalement près de la place de ce village, même si la route passe à cinq mètres du banc (c'est le principe d'un abri-bus), la circulation commence à diminuer avec le couvre-feu. Et même si le faisceau des phares rentre partiellement dans l'abri, je pourrais m'allonger dans un coin et être discret. J'imagine cacher mon vélo tout en l'accrochant avec l'antivol sur le parking à côté, derrière des arbres. Bref, c'est décidé : je dormirai ici. Et même si je vois 3 personnes passer, je ne me fais pas remarquer et seule la cloche de l'église me fait me poser des questions pour la tranquillité de la nuit.

Je me fais à manger, je prépare mon couchage, j'arrange un peu mes affaires, je recharge mon téléphone et je me lance dans la nuit (de toutes manières, je n'ai pas grands choses d'autre à faire car mon téléphone ne capte pas le réseau, et je n'ai pas pris de livre). Finalement je n'aurais pas eu de circulation de voitures dans la nuit. Je n'ai pas été réveillé par le froid. J'ai eu froid aux pieds toute la soirée mais dans mon assemblage de couches pour le sommeil, je suis bien réchauffé. J'ai simplement été surpris dans la nuit par ce que j'ai déduit être une déneigeuse : le gros moteur, le fait d'effectuer un demi-tour au rond-point et le gyrophare bleu m'en convainc. Et vu le sel sur certaines routes au matin, cela confirme mon hypothèse.

Qu'est-ce qui me réveillera au matin ? Sacré hasard : un cycliste ! Il était certainement au téléphone car bien que seul, il parlait fort.

Dimanche 24 janvier

Bien content de ma nuit qui s'est déroulée sans être embêté. J'ouvre les yeux pour de bon, il est aux alentours de 7h (soit 9-10h de sommeil !), et sans quitter mes deux sacs de couchage, je décale le matelas en mousse sur le banc pour prendre mon petit-déjeuner. Par contre ça sera sans boisson chaude car je n'ai pas bien prévu la quantité d'alcool et je n'ai donc plus de carburant pour faire fonctionner mon réchaud…

Puis il est temps de remettre en paquetage toutes mes affaires. C'est une étape où il ne faut pas traîner car je ne dois pas me refroidir. Je décide de garder mon collant en mérinos pour démarrer la journée et je sors les gants grand-froid. Je ressors mon vélo de derrière les arbres : j'ai du givre partout, de la selle au casque en passant par la sacoche.
Niveau température je n'ai pas chaud aux pieds ; je suis obligé d'agiter les orteils et bouger les pieds à chaque tour de pédale pour y faire circuler le sang. Pareil pour les mains même si les gros gants aident un peu. Je pense que j'ai été un peu optimiste pour les chaussures : elles sont respirantes et c'est bien pour les faire sécher à chaque pause malgré le froid. Mais en roulant c'est vrai que ce n'est pas l'idéal.

La veille j'ai parcouru environ 40-45km sur un total de 120 envisagés. L'avantage de ma boucle et de mon endroit de bivouac est que je peux facilement couper pour récupérer la seconde partie. Et cela a été une bonne option car en reprenant le vélo, une douleur dans mon poignet droit (plus exactement au niveau du métacarpe de l'index) me confirme l'intérêt d'écourter la distance. Il faut ménager la machine !

J'oblique donc vers l'est en direction de Limours. Cela me permet de parcourir un beau plateau (après une sacrée montée pour démarrer la journée !) où le soleil se lève sur une étendue givrée. C'est dans ces moments où l'on comprend pourquoi on peut aimer la « folie » d'aller dormir dehors avec de telles températures ! En passant la ville je récupère une voie verte (et la Véloscénie) et je suis content de remarquer que je longe la voie d'essai de l'aérotrain (j'ai d'ailleurs cru comprendre plus tard que c'était le prototype de voie d'essai ; cette dernière étant plus longue et plus au sud de ma position). Je commence à croiser des gens. On est dimanche matin, il fait beau ; malgré le froid les gens sortent.
Je quitte la ligne droite pour m'approcher des Ulis et découvrir que je me dirige vers le viaduc des Fauvettes. Cela sera mon second lieu de petit-déjeuner. Le soleil danse avec les nuages ; je me trouve un coin où poser mon tapis de sol en mousse et je verse de l'eau avec des glaçons dans mes céréales (oui : il fait froid !). Je crois que j'amuse les gens ; il y a beaucoup de passages. Certains se baladent, d'autres installent un atelier de rappel, des coureurs se retrouvent pour une course d'orientation. Ce moment de sociabilité me fait vraiment plaisir. Cela fait des mois que je n'ai pas rencontré autant de monde s'adonner à un loisir de plein air. L'ambiance est détendue, on se dit bonjour, certains me souhaitent un bon appétit. Et un coureur vient discuter avec moi pour parler de mon vélo.
Ce moment est vraiment génial !
J'en profite pour envoyer un sms à L. qui est ma veilleuse de la sortie.
Je suis content d'avoir décidé de prendre une pause à cet endroit.

Je reprends la route vers le nord. Et là je commence à m'enfoncer dans des zones urbaines qui m'incite simplement à ne pas m'arrêter : Les Ulis, Orsay, Villebon-sur-Yvette, Palaiseau. Je suis à nouveau confronté aux voitures, on doit se partager la route. Et c'est toujours les plus gros les plus forts. Je garde mon calme quand une voiture qui a grillé un feu orange tirant sur le rouge me klaxonne alors que je suis en train de quitter l'intersection… ceci alors que j'avais un cédez-le-passage cycliste, un va-tout-droit M12b qui m'autorisait à passer.
Je ne ferai plus de pause jusqu'à l'arrivée sauf pour aller jeter un œil au parc Georges Brassens de Massy. Ce parc m'intriguais car il n'est pas loin de la piscine que je fréquente (fréquentais…), je le voyais sur les cartes et il semblait attractif. Et finalement ce n'est qu'un parc urbain où les zones goudronnées côtoient des carrés de pelouses stériles bordés par trois arbres et demi.

Je repasse la porte de chez moi aux alentours de midi.

Retour

Il fait 17°C à l'intérieur chez moi, et pourtant j'ai l'impression d'avoir trop chaud. Un bon bain brûlant commence à me remettre d'aplomb ainsi que de manger et boire bien chaud. La réparation du corps est importante. J'en profite pour lancer le nettoyage des affaires. En réalité, j'entame au plus tôt la phase qui me permet de préparer la prochaine sortie. Quel amusement de voir la neige tomber dehors alors que cela ne fait même pas une heure que je suis rentré ! Le créneau météo aura été exploité de manière optimale. Comme les flocons qui tombent sont gros et secs, cette intempérie ne m'aurait pas tellement dérangé ; et même certainement amusé.

Une fois ces premières actions du retour effectuées, je peux commencer à souffler et émettre un bilan du matériel. Déjà au niveau nourriture, je suis revenu avec un peu de fruits secs, 1 pomme et un peu de chocolat : l'estimation a été bonne. Niveau vêtement, globalement j'ai visé juste, sauf pour les chaussures. Question bivouac, rien à redire ; enfin si : je suis prêt pour des nuits (clémentes !) qui tourne autour de -5°C. J'ai repoussé encore un peu les limites de mon équipement actuel et je le maîtrise encore un peu plus. C'est prometteur pour les prochaines aventures !

Côté vélo, le seul bémol porte sur cette douleur au poignet. En changeant de positions régulièrement sur le guidon, j'ai réussi à ne pas empirer la situation. Mais cela reste un point sur lequel je dois être vigilant.
Concernant l'adéquation bonhomme-destrier, je reste par contre toujours aussi surpris de ne pas avoir mal au cul. Ok : à la fin, un petit peu. Mais sachant que j'ai une selle d'origine et que je ne porte aucun sous-vêtement renforcé ou quelconquement adapté à la pratique cycliste, je me dis que je suis bien adapté à ce vélo, à son cadre et à son réglage de selle et pédalier.
Un autre point concerne l'orientation avec le smartphone. Je le conservais dans la poche pour le protéger un peu du froid et en 6-7h d'utilisation le samedi, je n'ai perdu que la moitié de ma batterie alors qu'il enregistrait ma position en continue. Mon powerbank m'a permis de remonter très rapidement ce niveau (20/30% en 1h ?). Je peux donc imaginer durer plusieurs jours d'autonomie électrique.

Quelques jours après le retour, j'en profite pour nettoyer mon vélo et procéder à quelques ajustage sur l'alignement des poignées ergonomiques. J'en ai profité aussi pour fixer un porte-bidon au cadre car ma bouteille dos a bien sauté d'une sacoche à l'arrivée sur un dos d'âne en pleine descente (encore merci les voitures qui roulent trop vite et qui obligent les municipalités à aménager une dégradation des conditions de roulage l'ensemble des usagers afin de permettre un ralentissement global (et oui, je penses aussi aux feux de circulation)).

En conclusion, je suis très content de cette « micro-aventure ». Mon esprit s’affûte sur ce genre d'escapade et j'ai ainsi pu marquer le coup pour démarrer 2021 sous une bonne étoile.

#1  - Titeufdur a dit :

Trop sympa!
Au bout de 12 sorties tu pourras sortir un bouquin "les 12 pédales de Piotr". 😉

#2  - Pierrot a dit :

Merci petit œuf dur :-)
Pourquoi 12 ? C'est une invitation à préparer une sortie par mois ? :-)

#3  - Véro a dit :

Récit vivifiant une aventure certes dure mais ô combien authentique ! A quand la suite ?

#4  - Pierrot a dit :

La suite, cela peut être « demain » ! L'aventure peut se trouver au pied de notre porte, mais tant que l'on n'a pas décidé de l'ouvrir et en franchir le seuil, l'aventure ne peut commencer.

J'ai donc juste envie de dire la suite pour *le plus vite possible* :-)

#5  - Sukëshi a dit :

Bien que très long, j’ai adoré ce récit, j’avais l’impression d’y être! La précision des détails permet de vraiment s’immerger dans cette escapade. Top bravo Pierre 😉

#6  - Pierrot a dit :

Long récit ? C'est vrai que j'ai eu beaucoup de choses à raconter malgré la brièveté de l'expérience. D'un autre côté, vu le nombre de mots, la lecture a peut-être pris 15 minutes ? 20 ? C'est bien peu comparé au 24h qu'ont duré mon aventure. Et puis prendre le temps de lire un récit c'est agréable dans le monde où tout doit aller vite en permanence. « *Avoir le temps de prendre le temps est la plus grand des richesses* » (lu et adapté d'ailleurs).
Quant aux détails, oui ça me plaît d'y prendre soin. Car parfois des choses insignifiantes en apparence peuvent avoir un impact énorme ; voir par exemple le petit caillou dans la chaussure :-)

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