Voilà 10 jours que nous travaillons dans une ferme avec d'autres volontaires venant d'un peu partout :

• États-Unis d'Amérique
• Islande
• Pays-Bas
• Angleterre
• Irlande
• Hong-Kong
• Canada
• Sri-Lanka

Par conséquent tout le monde parle anglais. C'est d'ailleurs la langue native de la plupart d'entre nous.

Parfois, on oublie que l'on parle une autre langue. Mon exemple le plus frappant est lorsque l'on part nourrir les cochons : pas besoin de parler la même langue pour ressentir la même chose :

• sous le soleil le paysage peut être magnifique
• un cochon malade est à rappatrier à l'hôpital
• vu l'excitation des cochons, ils ont vraiment faim
• …

Cependant, j'ai parfois des difficultés lors des repas. Bon, c'est vrai, des fois, dans un environnement particulièrement bruyant, il peut m'arriver d'avoir du mal à me concentrer sur une conversation.
Mais hier soir j'ai remarqué autre chose : lorsque l'on entend les gens parler dans notre langue natale, notre cerveau filtre inconsciemment les informations importantes de celles qui ne le sont pas. Tandis que lorsque j'entends les gens discuter anglais, je suis obligé de me concentrer, sur chaque mot, chaque phrase, pour comprendre le sens et savoir si cette discussion est pertinente pour moi ou non. Cela demande un effort vraiment important et c'est parfois épuisant.
Je me retrouve donc parfois confronté à la difficulté de suivre une conversation très active et je décroche. Heureusement je peux toujours me rattraper lors de conversation plus « intimes » à 2, 3 ou 4 personnes (surtout avec celles qui  ont un accent que je comprends facilement).