Le plaisir de la simplicité volontaire

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Un sujet auquel je pense depuis avant mon premier départ au Canada et où je continue à apprendre tout le temps.

Déjà le fait de décider de prendre un congé sabbatique a une contrainte forte : la privation d'un revenu d'argent et par conséquent la recherche d'un moyen d'économiser au maximum. Ensuite en se libérant de son appartement, de sa voiture et d'autres affaires, ce qui nous entoure est naturellement réduit. Enfin, lorsqu'il faut préparer son sac pour plusieurs mois, on est bien obligé de se fixer des limites.

Je sais que certains voient cette diminution des effets personnels comme une crainte. Mais au cours de mes nombreuses randos, j'ai appris à gérer avec cela. Et maintenant c'est plaisant. En réalité en allégant les affaires que l'on posséde, on s'allège l'esprit : plus besoin de payer de loyers, de factures EDF ; pas de carburant ou d'entretien de voitures à gérer ; inutile de chercher durant des minutes un objet que l'on possède (car il est soit perdu soit dans le sac que l'on a sur son dos) et le matin trop facile de s'habiller : je prends les habits qui sont le plus propre sans me prendre la tête.

Quelque chose m'avait particulièrement marqué durant cette période de préparation avant de décoller : le nombre de clefs sur mon trousseau qui diminuait. Plus les jours passaient, moins il y avait de clefs ! Cela a été un symbole agréable pour moi. Particulièrement jusqu'au moment où une fois à la maison de papa-maman pour la dernière fois jusqu'au départ, je leur ai rendu la clef que j'avais « au-cas-où ».
L'anecdote amusante est lorsque nous avons visité un musée sur la culture javanaise près de Jogjakarta : il y avait des explications sur la famille royale. Et là-bas, la reine n'a pas de couronne mais un trousseau de clefs :-) L'idée est que plus on a d'argent, plus on a de coffres et plus on a de coffres, plus on a de clefs. Or plus on a d'argent plus on a de pouvoir. Ainsi à Java, la reine a toujours un trousseau de clefs avec elle ; et plus il est fourni, mieux c'est !
On peut dire que j'ai donc bien peu de pouvoir :-D Mais ma force n'est pas dans la richesse précunière mais dans mon esprit (cf l'article sur la qualité d'un backpacker).

J'ai déjà vu des personnes qui expérimentent de ne vivre qu'avec 100 objets. J'adore ce genre d'approche minimaliste. Je n'ai pas compté combien d'objet j'ai ni n'ai encore présenté le contenu de mon sac. Mais j'aime bien cela car on prend soin d'un nombre réduit de choses et finalement on accorde une plus grand valeur à ce qui compte vraiment : les relations de confiance.

Sur ce : « Bonne méditation. »

Classé dans : Réflexion - Rédigé par Pierrot

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