[Anecdotes] Les merdes en voyage #9 - Enchaînement de problèmes liés aux vols

Rédigé par Pierrot - -

En multipliant les vols dans l'année (une vingtaine ?), on augmente nécessairement le risque qu'un problème arrive. Jusque-là nous avions été plutôt chanceux et aucun problème important n'était arrivé.
C'était sans compter un enchaînement qui a eu lieu entre la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande et l'Argentine ; soit sur une période d'environ 2 semaines.

Le sac qui casse

Toujours vérifier l'état de ses bagages lorsque l'on les récupère. Oui, aucune déchirure, pas d'ouverture inopinée ; ça va. Sauf que l'on se rend compte en se baladant en ville après avoir quitté l'aéroport de Nouméa (N-C) que le système qui tient les sangles du sac-à-dos de Aude s'est arraché sur un côté.

Heureusement ce n'est pas grave — d'ailleurs on ne s'en est pas rendu compte immédiatement — mais il va falloir trouver une solution un de ces quatre.

La ceinture qui disparaît

Je crois que c'était à l'aéroport pour quitter la Nouvelle-Calédonie, en escale à Sydney avant de rejoindre la Nouvelle-Zélande. Au contrôle sécurité, en passant le portique, un agent demande à Aude d'enlever sa ceinture et ses chaussures. Elle les mets dans un bac pour passer le scanner pendant qu'un des agents s'assure que les bacs sont bien utilisés.

Petit aparté pour dire que c'est ennuyeux que les règles soient différentes en fonction des pays : parfois il faut sortir son ordinateur, parfois non, parfois ils tolèrent que l'on ne sorte pas le sac avec les contenus liquides, une fois j'ai dû sorti mon appareil photo réflexe, etc.

Là l'agent a déplacé la ceinture de Aude dans un autre bac et au moment de reprendre ses affaires (avec du retard et le monde qui pousse derrière et les agents qui te pressent à dégager la zone), parmi tous les bacs de la même couleur que la ceinture, celle-ci va « disparaître »…
Heureusement elle était en mauvais état et on avait l'intention de prochainement la remplacer ; mais quand-même c'est emmerdant.

Les mauvais lasagnes

Vol Nouvelle-Calédonie vers Nouvelle-Zélande, dîner servi dans l'avion. Je prends le plat végétarien et Aude celui lasagne. Tout va bien. On arrive à Auckland à 23h, elle commence à ne pas se sentir bien.
On attend le bus et on essaye de voir si ça passe. Puis on doit marcher quasiment 1.5km en ville pour rejoindre notre auberge ; pas envie de dépenser 50$ dans un taxi tout de suite. Le chemin se parcourt tant bien que mal. Mais une fois arrivé à l'auberge ça ne va pas du tout : sueurs, malaises, vomissements, nausées.

Mauvais tableau.
Finalement au bout de 2h d'inquiétude et d'hésitations à appeler un médecin ou quoi, Aude arrive à s'endormir. Il faudra encore une journée supplémentaire pour s'en remettre complètement. Heureusement que l'on a une chambre privé et un programme pas encore établi dans ce pays qui permettent un bon repos récupérateur.

L'avion manqué à cause du retard

Pour rejoindre l'Amérique du Sud depuis Auckland (N-Z), notre avion en provenance de l'Australie a un peu de retard. Cela pourra peut-être se récupérer sur les 11h30 (!) de vol que l'on a.

Avant d'atterrir à Santiago du Chili où l'on a une correspondance pour Buenos-Aires, on apprend que l'on a pu rattraper une partie du retard mais pas complètement et ils nous indiquent les portes d'embarquement des vols concernés. Ils nous rappellent aussi qu'il faut aller directement au contrôle sécurité et vers notre porte d'embarquement. Ce que l'on s'empresse de faire.
On arrive devant la porte où il n'y a personnes, et nous sommes à 20 minutes du décollage. En théorie on est bon. Mais non, après quelques instants, quelqu'un arrive et nous apprend qu'ils savent que 4 personnes devaient embarquer pour ce vol (dont nous donc!) mais que l'on est arrivé trop tard et que l'on ne peut plus embarquer… Rage !

Avec le peu d'explication que l'on a, on retourne en arrière pour aller au comptoir des réclamations. Heureusement cette fois on tombe sur quelqu'un de sympathique qui nous place sur le prochain vol, fait transiter nos bagages sur ce même vol et nous offre en compensation l'équivalent de 10$ d'achat dans un snack.
Finalement on s'en est bien sorti mais l'accueil au Chili n'a pas été agréable, surtout après 11h de vol et le décalage horaire…

Arnaque bancaire

Problème de bagage, perte d'objet, mauvaise nourriture ou retard d'avion sont des problèmes que l'on peut imaginer. Désagréable, certes, mais on s'y attendait à un moment ou un autre. Mais le dernier sera pour le moins original.

Une fois arrivés à Buenos-Aires, le premier objectif est de récupérer des devises dans un distributeur de l'aéroport. On galère (avec tout le fameux décalage horaire) à en trouver un. Une fois renseigné sur la conversion entre la monnaie locale et l'euro, je me base sur nos dépenses moyennes et décide de retirer 5000 pesos (noté ici $5000, assez perturbant quand on ne le sait pas). Cela dépasse le plafond autorisé alors au final je me rabats sur le + haut, à savoir 2000 pesos (soit environ 100€). Je récupère 4 billets, je vois les beaux billets de $500…
Plus tard, on réussi à trouver un taxi privé qui nous amène en ville pour $600. Je lui tends alors 2 billets… Et il me répète le prix de $600… Mais… 2×$500=$1000 ; il lui suffit de me rendre $400 de monnaie. Et c'est là où je me rends compte qu'en réalité, je n'ai pas 4 billets de $500 mais 2 billets de $500 et 2 billets de $5 !

Hallucinant : je me suis fait arnaquer par un distributeur de billets ! Et vu la galère de l'économie ici, des distributeurs et des banques où il y a toujours une file d'attente immense, je laisse tomber l'idée de faire valoir mon droit d'autant plus que je n'ai aucune preuve à apporter. Vu la forme identique de tous les billets, je comprends un peu plus tard que la personne qui a remplit la machine de billets a subtilisé des billets de $500 pour en mettre de $5.

«  Même joueur joue encore ! »

Rédigé par Pierrot - -

Petite citation empreinte à une pub pour l'Orangina :-)
Tout ça pour indiquer que nous avons vécu 2 fois (au moins ;-) ) la même journée en traversant la ligne de changement de date.

Raisonnement

Je m'étais dit qu'en voyageant d'ouest en est, on perdait du temps car en atterrissant dans un pays qui est dans un fuseau horaire « plus tôt » la journée est déjà gâchée par le voyage en avion et on ne peut pas en profiter pleinement. Mais en réalité je n'avais pas réalisé que l'on allait carrément gagner 1 journée entière en effectuant le tour complet de la planète.
Et en réalité que l'on voyage d'ouest en est ou bien d'est en ouest, le raisonnement est inverse mais le résultat est identique : le temps perdu ou gagné en changeant de fuseau horaire est « récupéré » en passant la ligne de changement de date.

C'est où ?

La ligne de changement de date est située en plein milieu de l'Océan Pacifique ; donc +/- par définition au milieu de nulle-part… Nous l'avons donc franchie lors de notre vol entre la Nouvelle-Zélande et l'Amérique du Sud.
Le principe est simple : à Auckland nous étions à UTC+12 alors qu'à Santiago (notre escale avant d'arriver en Argentine/Buenos-Aires) nous sommes à UTC-3. Donc un total de 15 heures de différences ! Et entre les deux, nous avions un vol de environ 12h.

Ça fait quoi ?

Premier fait remarquable : nous avons décollé le 18 août à 18h et nous avons atterri le 18 août à… 16h ! :-D J'adore ! J'ai carrément abandonné tout calcul pour comprendre cela.
Je sais seulement qu'entre les 2 lieux, il y a une différence de +9h, le jour d'avant… ou -15h le même jour… ça dépend comment on souhaite calculer.

Alors en appliquant ma technique découverte, j'ai essayé de me caler sur l'horaire sud-américain 24h avant le décollage. Sauf qu'en décollant le soir, ça signifie passer une nuit blanche dans l'avion. Pourquoi pas, c'est facile en regardant des films.
Bon, le problème c'est qu'ils ont forcé la nuit en obscurcissant les hublots et ainsi en atterrissant en fin d'après-midi, on avait l'impression que le jour venait de se lever…

Ensuite, le jour avant notre décollage d'Auckland, nous avons pris une voiture pour une excursion dans le coin de Rotorua. Ok, sauf que levé à 5h du matin pour rentrer à 2h du matin, ça aide pas trop à se reposer avant le vol.

Et enfin, en arrivant à Buenos Aires le soir (du 18 août donc), on arrive dans une auberge un vendredi soir où il y a pas mal de monde et une bonne ambiance (et du WiFi !). Résultat, re-dodo à 3h du matin alors que dans notre tête il est midi (et oui : 3h moins -9h (car on est de l'autre côté maintenant), ça fait 12h !) et que je n'ai même pas cumulé 10h de sommeil depuis 3 jours.

En bref, nous sommes le 22 et je suis à peine calé sur l'horaire d'ici. Nota bene : la première nuit, j'ai dormi 14h…

Finalement, je ne sais pas si l'on a vraiment « gagné 1 jour »

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