L'inconfort d'être étranger en Asie
rédigé le et publié le -Nous avions déjà remarqué au Sri-Lanka que les étrangers ne payent pas le même prix que les touristes locaux. Parfois c'est discret ou raisonnable. D'autres fois c'est grossièrement voyant et exhorbitant.
12€ pour aller voir une cascade ?
Mon exemple le plus frappant était à Yogyakara. Nous avions fini de visiter le musée Ullen Sentalu et je repère sur mon GPS à quelques centaines de mètres une cascade. Je me dis que cela peut être sympa de marcher un peu (1 ou 2km) pour voir une cascade. On décide alors de s'en approcher en voiture, on arrive dans une espèce de village commerçant et « PAF ! » une gate : 5000IDR (0,5€) pour les locaux et 150'000IDR (12€) pour les étrangers. Et bon... ce ne sont pas les chutes du Niagara, c'est une cascade de la ville du coin. En plus l'accès est fermé après 16:30 (qui a parlé de privatisation des chemins publics ? :-) ) et il est 16:10. Bref on rebrousse le chemin.
Ça vaut le coup ?
Parfois le prix est justifiable (234'000IDR/18€ pour le temple de Prembanan classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco) ou mérité (62$ pour 3 jours aux Temples d'Angkor au Cambodge dans un parc gigantesque, propre et avec un personnel important).
Mais des fois on ne comprend pas. L'attraction est ridicule et le prix est exhorbitant comme cela nous est arrivé à Senggigi (île de Lombok) 2 semaines après le cas précédent. Et puis dans ce genre de cas, difficile de s'améliorer d'une année sur l'autre : par exemple pourquoi proposer 100'000IDR en 2017 et 50'000 l'année suivante ? Au mieux, on peut augmenter la qualité mais pour une cascade où la seule valeur ajoutée c'est un chemin d'accès renforcé (et encore ça ne me dérangerais pas qu'il soit en terre ; au contraire) mais où il y a des détritus tout le long et l'eau en aval de la cascade qui est grise de pollution ?... Il n'aurait aucun intérêt à baisser le prix.
Une fois une personne du tourisme (accueil des départs de navettes pour une agence de voyage) nous a parlé de son intérêt à venir découvrir la France. Et la question choc : « Et pour vous, le Louvre c'est gratuit ? » Et bien non : en France, tout a le même prix (sauf enfant, étudiant, demandeur d'emploi, etc).
« Selfie ? »
La deuxième surprise désagréable à voyager en Asie, c'est l'envie des gens de nous prendre en photo. Hier, sur la plage de Senggigi, j'écrivais dans mon carnet pendant que Aude se baignait et quelqu'un vient me voir : « Selfie ? Together ? ». Bah non, ce n'est pas possible mec ! Je n'arrive toujours pas à m'habituer à ce que ma tronche puisse être une attraction. Et j'ose à peine imaginer le mec montrer le selfie à ses potes : « hé les gars, regardez, j'ai croisé un blanc sur la plage aujourd'hui ! »
Dans le même genre mais avec les rôles opposés, alors que nous visitions le temple de Mihintale, une personne du groupe prend en photo un bâtiment, une poule puis un enfant. Et bien, NON ! Les personnes quelques qu'elles soient ne peuvent être prise comme une attraction à photographier. Encore + lorsque c'est un enfant en bas âge qui n'a pas la capacité de dire « non »...
En dehors de mon besoin de retrouver certains repères, cela fait parti des choses qui me pressent d'arriver en Australie.
#1 - Eliane a dit :