[Anecdote] - Le salut routier

Rédigé par Pierrot - -

Le salut routier, je connais ça depuis longtemps en moto : on croise un motard, on lui fait un « V ».
En France, j'ai remarqué que cela s'étendait aux conducteurs de camping-car ou van.
J'ai appris que les possesseurs de véhicules anciens ou atypique (PT-cruiser par exemple) se saluait sur la route également.
Lors des road-trip en Australie, j'ai vu qu'il était d'usage également de saluer ceux que l'on croise dans l'outback ; lorsque l'on n'a pas croisé un véhicule depuis un certain temps (totalement subjectif), on émet un coucou au prochain que l'on rencontre.

Mais ce qui m'aura le plus impressionné c'est en Nouvelle-Calédonie : l'état d'esprit de l'outback reste vrai sur la Grande Terre.
Mais sur Ouvéa, c'est plus simple : on salue tout le monde ! Et ceci contribue à une ambiance vraiment familiale. Est-ce dû à la petitesse de l'île ? Avec une longueur d'environ 50km et plus de 3000 habitants, je ne pense pas.
En tout cas cela donne directement des relations très chaleureuses et cela aide beaucoup, notamment par exemple lorsque l'on demande à être pris en stop (probablement le moyen de transport principal sur cette île).

[Lat -20:16] - 3 jours sur un voilier pour aller voir la grande barrière de corail

Rédigé par Pierrot - -

Introduction

Déjà un peu de vocabulaire, qui me semble important. Pour désigner cette zone à l'ouest à l'est de l'Australie, en français, on dit « Grande Barrière de Corail » — cela désigne donc le corail, les animaux marins qui poussent sur les rochers. Tandis qu'en anglais, on dit “GBR : Great Barrier Reef” / « Grand Barrière de Récif » — cela désigne donc les formations rocheuses.
Et il faut donc savoir, que l'on peut trouver la formation rocheuse sans les animaux dessus. En raison d'une pollution ou dans le cas du cyclone Debbie, c'est ce qu'il arrive : les animaux meurent et on ne trouve plus que des gros cailloux posés sur le fond marin. Cela est dû à un lessivage par les courants en eaux peu profondes (le vent) et une modification du côté eau salée/douce en eaux + profondes (pluie).
Ainsi lors de nos nombreuses plongées PMT/palme-masque-tuba — le gros du thème de la sortie bateau —, nous avons vu une flore assez pauvre (corail) mais moins que la faune (nombreux poissons).

Comme ça

En dehors de ce caractère sous-marin, je me souviens particulièrement de la sortie nocturne du port sous un ciel magnifiquement étoilé. C'était un moment vraiment unique.
Le genre d'instant où l'appareil photo est « interdit » et ce sont les yeux qui capturent l'instant.

Programme

Nous avons atterri au sud-est de Whitsundays Island pour chiller un peu et se baigner. C'était surtout l'occasion pour les plongeurs d'effectuer leur baptême ; malgré des conditions pourries : pluie, froid, pas de visibilité et des explications données « sur le tas ».
Ensuite on peut profiter de ce qui est réputé être l'un des panorama les + pris en photo au monde ; si je ne me trompe pas, c'est à Whiteheaven Bay — en même temps le nom donne le ton. Petite balade en groupe troupeau sur ce bout d'île.

Ensuite on ira à : Luncheon Bay, Stoneheaven Bay, Bait Reef, Blue Pearl Bay, Hayman Island, Hooke Island, … Finalement je mets tous ces noms de lieu en vrac, juste parce que je les ai noté dans mon carnet ; en pensant que ça serait important d'en garder trace. Mais finalement avec le recul de plusieurs mois, la seule chose que j'en retiens c'est qu'il y a un bon paquet de « Bay » et « Island », ce qui semble assez logique après tout.

Souvenirs

Enfin qu'en retiens-je réellement ?!
Déjà, c'est vraiment agréable de se balader en voilier. Même si nous utilisions pas mal le moteur, les moments où le bateau filait poussé juste par la force du vent est un délice de nature ! Ensuite la limitation de dimension du « véhicule » engage à évidemment ne pas bouger. Et rester sédentaire quelques temps à ne rien faire, ça invite à l'admiration et la réflexion.
Alors j'avais pas mal de moments juste posé sur le pont à regarder les vagues, l'horizon, les îles ou les autres bateaux. Cette notion d'isolement est assez agréable quand on est connecté, sollicité, alerte en permanence. Et puis me retrouver dans ce genre d'environnement technique mais au fonctionnement simple éveille ma curiosité.

Et puis l'épisode où à la fin du petit-déjeuner quelqu'un a crié sur le pont “dolphins”, on s'est tous rués dehors. Et nous avions des dauphins qui coursaient le bateau, qui passaient sous la coque, prenait de la vitesse sur nous ou parfois sautaient au-dessus de l'eau.
Impressionnant.
Je me rappelle également la même journée que nous avons aperçu le souffle de baleines un peu au loin. Elles sont évidemment moins joueuses, mais c'est toujours sympa à voir. Surtout que nous les avions vu « naturellement », sans l'intention de les rencontrer (alors que des bateaux proposent des sorties exprès pour en apercevoir) : l'effet de surprise est ainsi encore + réjouissant !

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[Photos] - Australie, première partie : Tasmanie

Rédigé par Pierrot - -

Et hop, encore quelques photos qui m'ont re-plongé dans certains bons souvenirs.

C'est toute la période passée en Tasmanie, en particulier à la Ferme Gnomon et au parc de Cradle Mountain — et au moment où j'écris ces lignes, je me rends compte qu'il manque tout le road-trip dans le sud-est de l'île. Pas grave, ça viendra + tard.

Par ici :

https://pierre-dubois.org/vrac/?dir=2017/201704_Australie_Tasmanie

Mes coups de cœur en Australie

Rédigé par Pierrot - -

Je sais, cela fait maintenant plusieurs mois (hélas) que l'on a quitté le continent australien. On y a passé 3 mois, c'est beaucoup ; mais d'un autre côté, vu la taille du pays, c'est peu !
Durant notre découverte du territoire, il y a eu des hauts et des bas dans l'activité, des moments tranquilles et des moments + « sports ». On a utilisé plein de moyens de locomotions différents et diverses manières de profiter. Et combien de lieux découverts ? Beaucoup !

Néanmoins, j'ai eu des coups de cœur, c'est sûr ; et c'est certainement ça que je retiendrais. Les voici.

Tasmanie

Évidemment ! Cette île est suffisamment petite pour avoir son caractère mais assez grande pour présenter toutes les diversités que j'adore : la mer, la campagne, la montagne. Et nous avons eu l'occasion de voir tout cela.
Et en ajoutant que les gens sont très familiers (dans le sens positif du terme) et que le pays présente un niveau de confort qui me convient, je ne pouvais pas ne pas être marqué par la Tasmanie.

Great Ocean Road

Ma première rencontre avec « la route ». On continuera à découvrir cela avec le van, puis plus tard dans le nord et ainsi que dans d'autres pays (Nouvelle-Calédonie, Argentine). Mais ce chemin mythique le long de la côte est vraiment génial. Dommage qu'il ne soit pas plus long (quand même 250 km ).
En tout cas, cela m'a donné envie de le parcourir en moto !

Mont Kapukan + Grampian

Belle découverte. Un parc national éloigné d'autres villes, un peu d'altitude et pourtant une aire camping « tout confort » (comprendre « avec des douches chaudes »).
Un lieu génial pour se ressourcer au milieu des kangourous.

White Sundays Islands

Superbe lieu ; en même temps le cadre dans lequel on y est allé est unique. C'est-à-dire que découvrir ces endroits en voilier est forcément un enchantement. À mon avis, en raison du récent cyclone Debbie, les fonds marins ne sont pas aussi incroyable qu'auparavant et le lieu n'est ainsi pas l'écrin de nature qu'il était.
Mais ça demeure un bel endroit où voguer.

Berry Springs

Une « simple » piscine naturelle amené par un bras de rivière. Et l'on s'y baigne vraiment comme à la piscine : rampe d'accès, bassin peu profond pour les enfants, plongeoir naturel, …
Bref une expérience assez unique même si le lieu n'est pas grand mais j'adore le concept.

Litchfield National Park

Dans la même veine que le précédent, un ensemble de lieux où se baigner avec notamment des cascades surprenantes. Un peu la cohue par endroits mais la nature n'est pas trop mal préservée ; et petit bonus pour “Walking Creek” qui était vraiment génial par son caractère aventureux : 2km de marche pour trouver son emplacement de camping éloigné de 400m de forêt du prochain emplacement.

Kakudu National Park

Parc découvert lors d'un tour organisé en 4×4. Mais c'est surtout le guide que nous avions avec nous qui était époustouflant et a contribué à rendre ce voyage mémorable.
Enfin découvrir la culture aborigène dans un tel lieu avec des ciels et une nature aux couleurs magiques changeantes à la fin de journée, c'était vraiment génial.

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Ce que j'ai appris en étant dans un pays anglophone pour une longue-durée

Rédigé par Pierrot - -

« Quoi ? Tu vas en Australie !? Mais tu vas trop améliorer ton anglais !! »
Oui :-D . Il est vrai que rester pendant une période prolongée dans un pays anglophone aide beaucoup. Je penses me débrouiller pas trop mal en anglais mais j'ai encore appris d'autres choses en étant en Australie durant 3 mois.

Établir le lien entre le mot et l'idée

Quand on arrive à un certain niveau dans une langue, on ne traduit plus ce que l'on entend : on comprend seulement. Ainsi maintenant je n'ai plus nécessairement besoin d'entendre toute la phrase pour comprendre ce qu'elle veut dire. Auparavant j'étais capable d'avoir une impasse sur quelques mots dans un paragraphe de lecture. Mais là à l'oral les autres éléments du langage me suffise : l'intonation, le contexte, le visage, me permettent de saisir le sens de ce que l'on veut dire.
Le problème c'est qu'à l'inverse, je ne suis pas toujours en mesure d'avoir une attitude similaire : être compris à demi-mot demande encore un peu + d'aisance.

Comprendre les paroles d'une chanson

En conduisant des heures sur les routes parfois looooongues (!!!), écouter la radio est un très bon passe-temps. Et même si avant je pouvais fredonner une chanson en anglais que je connaissais et dont j'avais déjà lu les paroles, maintenant j'arrive à les comprendre “on the go”. Alors je ne dis pas que toutes les chansons sont fluides dorénavant mais je saisis beaucoup mieux des mots, des phrases entières et c'est agréable de se rendre compte du sens véritable de certaines chansons.

L'accent australien

On m'avait dit que l'accent australien est horrible. Et bien finalement je le trouve « pas si pire ». Je ne sais pas si c'est parce que je m'y suis habitué ou si c'est une réalité absolue mais je trouve que ça se comprend bien.
Alors évidemment quand je tombe sur quelqu'un qui vient d'un coin bien reculé, qu'il est bourré et que je suis moi-même fatigué alors là c'est sûr que c'est une autre soupe. Mais globalement je trouve ça pas si dur ; en tout cas moins dur que l'accent américain. Ma préférence va à l'accent britannique/anglais mais on ne peut pas tout avoir.

Identifier des mots particuliers

On peut dire que l'anglais n'est pas une langue mais une référence. En fonction des pays, des lieux, du contexte de discussion, les gens auront des variantes dans leur façon de parler. Et j'ai pu remarquer certains mots de liaison ou vocabulaire. Je pense par exemple au ta” pour remercier, l'utilisation abusive des “mate” et “hey guys” ou du “g'day” pour saluer.

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Made in Aussie

Rédigé par Pierrot - -

On m'avait parlé de l'esprit un brin nationaliste et protectionniste des Australiens. Ce n'est pas volé.

Proudly family

La première chose que j'ai remarqué, c'est le “Proudly made in OZ”/« Fièrement produit en Australie ».
On trouve parfois aussi l'argument que l'entreprise est détenu par une famille (“Family owned”).
Ces arguments semblent fonctionner car on retrouve cela un peu partout.

Local

Enfin, l'argument phare c'est la constitution des ingrédients. Cela va même jusqu'à calculer le pourcentage : “78% from Australia”. C'est assez amusant car en même temps on peut lire “Made with local and imported ingredients” ; ce qui veut tout dire et qui ne signifie rien.

Tabou ?

J'avais un peu parlé de leur langue de bois et encore une fois c'est un peu vérifié dans le cadre de l'alimentation quotidienne.
Le sujet est tabou ici mais il y a 300 ans il n'y avait rien de tout cela ici ; cela donne une impression bizarre quand ils revendiquent la fierté familiale de produire du local…

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[Lat -14:27] - L'expérience unique du Corroboree

Rédigé par Pierrot - -

Nous avons décidé d'aller au festival Walking with Spirits. 11e édition de cet évènement organisé par et dans la communauté aborigène autour de la ville de Beswick dans le Northern Territory. Ce week-end est unique car c'est le seul moment de l'année où des personnes non-aborigènes peuvent accéder à ces lieux sacrés et de notre point de vue, magique. Et puis l'accès exclusivement en 4×4 donne un côté encore + insolite.
Le samedi soir est l'occasion de planter sa tente sur la plage face aux cascades et à 2 pas de la scène. Au cours de la soirée nous avons pu apprécier des musiques traditionnelles, modernes ou mixtes de Beswick, des Fidji, de Londres et d'ailleurs. Un superbe cocktail qui a duré 6h, organisé de manière simple (voire très artisanale) par une équipe méritante.

Mais ce que je retiendrais surtout c'est l'expérience du Corroboree. Ce mélange de danse, chant et musique (claps + didjeridoo) sert à célébrer le « rêve-temps ». Je tiens à noter que cette communauté est « sans alcool », d'ailleurs toutes les voitures sans exception ont été contrôlées. Et tout le monde au cours de la soirée, aborigènes et non-aborigènes, est invité à participer. Et je dois dire que peut-être la moitié du public y a pris part.
Nous avons donc tous « créé le spectacle ». Et je peux vous dire qu'une foule qui fait littéralement vibrer une plage — le sable vibrait vraiment , même à 30-40 mètres de là — au rythme de ces chants traditionnels sans être « emmené » par aucune drogue (alcool ou autre) ni dans un contexte religieux, est une expérience unique dans ma vie et particulièrement mémorable !

Édition de l'article du 2018-06-20 : Il est possible réellement de faire vibrer le sol au point de créer un micro-séisme.

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La langue de bois des Australiens

Rédigé par Pierrot - -

L'Australie est un grand et beau pays. Les parcs nationaux et autres espaces protégés sont nombreux et généralement bien entretenu. L'information est un bon point également. Sauf qu'il y a certains propos qui me dérange des fois.

Déjà sur les panneaux touristiques dans les parcs, on peut lire que le lieu a appartenu à telle ou telle tribu aborigène. Mais où sont-ils maintenant ? Disséminés dans des réserves ? Mal intégrés à la population ?

Ensuite ceci sert à justifier un certain respect des lieux : « Respect de la mémoire ». Mais n'est-ce pas une façon de se rattraper du passé ?

Enfin, il est parfois (rarement) indiqué que les changements majeurs (et souvent négatifs) ont eu lieu « à la suite de l'arrivée des Européens ». Ne serait-ce pas + juste de dire « à la suite de l'arrivée de nos ancêtres » ?


Tant de questions… L'Australie est une terre authentique et le + souvent sauvage ; mais la responsabilité de son héritage est surprenant.

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La prise de risques inconsidérés

Rédigé par Pierrot - -

Lorsque l'on prépare son voyage, on essaie d'anticiper un certain nombre de dangers. Un nombre important d'animaux mortels vivent en Australie, les moustiques d'Asie peuvent convoyer de nombreux parasites, certains lieux sont sujets au vol, on affronte des lieux à l'hygiène douteuse, la circulation routière peut être impressionnante, on marche sur des sentiers à la qualité et au balisage « hors-norme ». Bref, tout ça, on le « sait », et d'une manière ou d'une autre, on y est préparé.
Mais il y a des risques pris que l'on n'aurait jamais imaginé.

Brrrrrrromm…

La première chose impressionnante qui est arrivée était en Indonésie. Nous étions sur l'île de Gili Trawangan. J'étais réveillé assez tôt le matin et je profitais du calme encore présent pour plonger dans et parcourir mes pensées. Bref, 7h du matin, personne n'est réveillé autour, toujours aucune activité aux alentours. Et soudainement je sens une forte vibration. Ou + exactement un tremblement. Un tremblement de terre ? Je n'en sais rien. Ça s'est arrêté, je vais à la fenêtre, je vois l'eau de la piscine avoir des vagues régulières. Est-ce le vent ? Des travaux mécanisés sur le sol profond ? Ces 2 hypothèses sont peu probable à cet endroit de cette petite île à une heure si matinale.
Pas de récidive ; je me connecte et je cherche un flux d'informations en continue sur les tremblements de terre (et les tsunamis…) — je sais que ça existe et ça sera la seule manière de confirmer ou infirmer ce phénomène.
Après quelques (dizaines de?) minutes, je tombe sur un site officiel qui référence effectivement une activité sismique de « niveau » 5.5 avec un épicentre à 140km d'ici. Nous avons vécu, et survécu, à un séisme (assez mineur, c'est vrai :-) ). Amazing

Spaff!

Le deuxième danger que nous avons encouru sans en mesurer réellement le risque est lorsque nous avons passé notre première nuit au campement Dawson's Springs dans le parc du Mont Kaputar. On arrive de nuit car 1) la route pour monter était vraiment pourrie et 2) on a voulu profiter du coucher du soleil. Dans le campement, on trouve des petites aires aménagées avec à proximité des tables de pique-nique et des fire-pits. On hésite un peu, on s'arrête, on vérifie si on est à niveau. On se déplace à nouveau. On finit par trouer l'emplacement qui nous convient.
La soirée se passe bien, malgré de nombreux kangourous qui rôdent vraiment près (3 mètres) pendant le repas au bord du feu. La nuit est « un peu fraîche » (5°C) et humide mais rien de si différent que le désert. « Donc » je suis réveillé vers 4h/5h du matin avant le lever du soleil. Un peu de vent provoquant la chute de graines et un peu de pluie sur le toit éveillent mes oreilles. Tiens, à un moment j'entends comme un bruit sourd, quelque-chose qui chute au sol ; une branche ? pas grosse alors.
Réveil au frais, on émerge, on cherche le soleil entre les nuages. Et là, je vois. Ce que je pensais être une « petite branche » n'est autre qu'une branche de 8m de long, 50cm à la base, qui est tombé de 6-7m de haut cassant une barrière en bois… juste là où l'on souhaitait s'arrêter avant de changer d'avis une dernière fois…
Nous avons par chance évité de se retrouver écrasé par une branche. Les fois suivantes nous étions + attentif à ce que l'on avait au-dessus de nos têtes.

Les transports publics australiens laissent à désirer

Rédigé par Pierrot - -

L'Australie, on parle d'un pays dont l'IDH est dans le top 3 mondial (après la Norvège), où le revenu moyen est 50% plus élevé que la France, où les gens se sentent heureux. Et pourtant, on peut y être déçu pour des choses basiques.
Je sais que la voiture est + présente que ce que l'on peut avoir l'habitude ; par nécessité et par culture. Néanmoins, suite à l'expérience malaisienne, je dois m'avouer assez déçu des transports publics ici. Dans les grandes villes on s'en sort bien grâce au réseau ferré. Mais ailleurs c'est assez catastrophique.

Mon dernier exemple en date : Cairns. Déjà le bus « inter-villes » que l'on prend nous y dépose dans le centre-ville. Ok. Soit. Il nous faut rejoindre l'aéroport. Le chauffeur du bus nous indique au micro avant de descendre que l'on peut prendre des taxis pour 25$. Est-ce par personne ? Bon, on va réfléchir car on a le temps avant le vol et on peut profiter du soleil et de l'eau en bord de mer (ah en fait non, ça sera dans un lagoon). J'en profite pour me renseigner sur Internet pour des alternatives + économiques. Je vais sur le site de l'aéroport qui me dit qu'il y a les TransLink, pour 2.4$ ou des navettes pour 4$. Je cherche le trajet "Ma position">Aéroport avec le transport public. Aucun résultat. Il y a 14 lignes de bus et le double de timetables et je n'arrive pas à savoir laquelle dessert l'aéroport — qui d'ailleurs est à 7km du centre ; ça donne envie d'y aller à pied. Finalement GoogleMaps m'indique la ligne à emprunter (121 et l'arrêt Aeroglen) puis qu'il faut marcher… 5km ! Sérieux. Je reviens en arrière, je croise des données et ça se confirme. Je précise aussi que je calcule le coût d'une zone à l'autre et c'est genre 2$ ou 4$, pas 2.4$…
Bon, les navettes à 4$ alors. Je clique et ça m'annonce que c'est à partir de 25$/personne. What?! Le Lonely Planet indique 12$. Je n'y comprends rien. Est-ce que l'on parle de la même chose ? Je lis aussi qu'il faut réserver sa navette 24h à l'avance. WHAT?! Bon j'aimerais me déplacer dans une agence mais elles sont où ? Finalement le Lonely Planet nous donnera une adresse à 500m de là. On essaye de s'y rendre. Je me perds en chemin et je vois devant moi une agence d'informations touristiques pour des tours de snorkeling et autres plouf-ploufitudes. J'y rentre pour demander où réserver une navette.
3 minutes + tard, je ressort avec une navette réservée pour dans 20 minutes à 50m de là (devant un hôtel) à 10$/personne.
Alors que l'on ne puisse pas réserver sur internet, why not. Mais être si mal informé, c'est horrible. Ou bien il faut passer par un numéro de téléphone. Vive les années 80 !

Autre point. Pour les trajets inter-villes, on a trouvé la compagnie (GreyHound). Il n'est pas possible de réserver un siège en particulier. Donc, premier arrivé, premier servi. Ainsi à Airlie Beach, étant donné notre destination, on a dû déposer nos bagages en dernier dans la soute ; et nous sommes montés en dernier alors que nous étions là bien en avance. Trop pratique ensuite à l'intérieur pour trouver 2 places côte-à-côte.

Plus tôt dans cette même ville, en arrivant, on souhaite se renseigner sur les horaires. Alors on va au terminal de bus. Un peu excentré de la ville, parfois sans trottoir, au moins on repère le trajet pour + tard. On arrive au terminal et il n'y a qu'un abri-bus. Je rentre à la l'intérieur de la gare maritime et on m'indique un endroit un peu plus loin. On y va. Il n'y avait rien… Bref, on retourne à notre point de départ pour aller au Visitor Center. Là la dame nous oriente vers les ordinateurs en libre service pour que l'on réserve nous-même car « on est jeune et on va way faster que elle qui a moins l'habitude ».

Enfin je dois dire que les bus proposent un service un peu dérisoire. Ok, y'a des toilettes, du WiFi et des prises USB à bord. Mais genre pour parcourir Cairns-Brisbane — 1700km et au moins 20h —, il n'y a pas d'accoudoir central, les sièges à peine inclinables et d'une largeur standard ; un peu comme quand j'étais petit et que l'on prenait le car pour aller à la piscine ? mais il faut dire que le trajet n'était pas vraiment le même…

Bon, je me dois de terminer sur une note positive quand même car j'ai par exemple été agréablement surpris par le chauffeur de la navette Proserpine>Airlie Beach qui nous a carrément servi de guide touristique : il nous montrait les kangourous/walibi, expliquait les moissons des cannes à sucre et l'histoire de la région ; impressionnant !

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