Il est possible de prévoir ce que l'on va prendre pour une situation donnée mais on ne peut jamais prévoir ce qu'il va réellement nous arriver.
En préparant mon sac, au vu des destinations, de la saison, de mes habitudes, j'ai emporté un certain nombre d'objets. Pour certains, c'était assez évident, pour d'autre ça l'était moins. Et tout ce que j'ai pris a été l'objet d'un questionnement. Par exemple :

• est-ce que je prends vraiment mon smartphone, au risque de le perdre ?
• ai-je besoin de mon appareil photo alors que j'ai déjà mon smartphone ?
• me faut-il une grande serviette mais qui va probablement mettre du temps à sécher ?

Bref, je crois que vous voyez le tableau. J'ai donc du avoir un certain nombre de paris, cela été positif le plus souvent, et pour d'autres le bilan est + mitigé.

Bilan ++

• Pierre d'Alun
  Je m'en sers depuis longtemps comme anti-transpirant. Mais j'avais un peu expérimenté son usage comme apaisant pour des piqures d'insectes ou de plantes. Et bien je suis très content de voir que ce second usage a été très utile car impossible de véritablement éviter les moustiques. Je m'en suis servi parfois plusieurs fois par jour.
• Short unique
  Pour l'escalade, j'ai fini par prendre l'habitude d'utiliser un short de running. Je m'en suis servi comme short de bain. Ainsi pour ce voyage je n'ai pris qu'un seul short : noir, séchant rapidement, pas trop long (ni trop court) ; c'est vraiment passe-partout.
• Chaussures
  J'avais déjà écrit un article sur ce sujet et le bilan est toujours aussi bon. Je suis content de mes chaussures « tout en un ».
• Tissus en laine et en lin
  Je n'avais jamais vraiment poussé l'usage de ces 2 types de tissus, en particulier pour le lin. Et j'en suis très content : pour moi bye-bye le coton et le synthétique !
• Multiprise universelle
  Je me suis trouvé une prise universelle qui a toujours fonctionné partout (bon sauf avec sa taille qui bloque parfois sur certaines prises murales). Son format compact et cubique est idéal je trouve. Et surtout pouvoir brancher 2 USB dessus est génial. Le seul soucis est que maintenant que j'ai mon ordinateur, cela nous fait 2 machines à recharger simultanément et cela demande une bonne organisation.
• Pile rechargeable
  Je m'en sers pour ma tondeuse à barbe mais je suis persuadé que cela va continuer à me servir + tard. Le principe est tout simple : une pile de type LR6/AA dont une extrémité est un capuchon que l'on enlève pour découvrir une prise USB pour pouvoir le recharger. Ainsi, je n'ai pas à transporter de chargeur de pile ou alors à jeter des piles alcalines (merci la pollution). On réunit donc 2 standards électrique dans le même produit et on minimise les objets emportés. Idéal ! je suis surpris que cela ne soit pas plus connu (mais maintenant c'est déjà un peu le cas ;-) ).

Mitigé

• Double savon
  J'en ai pris en rab' et finalement c'est inutile. En Asie, j'ai quasiment toujours utilisé des savons d'hôtel et en Australie, ça serait bizarre que je n'arrive pas à trouver un endroit où en acheter ; et ailleurs aussi. C'est quelque chose tellement facile à trouver que cela sert à rien de partir avec un supplémentaire.
• Chemise soie
  Je l'aime bien cette chemise. Mais même si la soie est super pratique pour ses qualités de séchage, ça reste un tissu qui se salit facilement, dont la couleur blanche est difficile à conserver et qui retient l'air et provoque la transpiration. Et aussi c'est un tissu fragile et dur à recoudre. Malgré tout, j'aime bien la porter car elle me rappelle des souvenirs
• Jeans
  Je ne comptais pas le prendre et j'ai finalement craqué au dernier moment : mon Levi's est parti avec moi. Jamais utilisé ou presque en Asie, il me sert presque tous les jours en Australie. Mais si je ne l'avais pas je porterais clairement autre chose.

Loupé

• Objectif 50mm
  C'est le premier objectif supplémentaire que je me suis acheté pour mon appareil photo reflex. Je l'ai déjà utilisé lors d'un voyage mais par la suite j'avais investi dans un 24mm. Ce 50 a un problème de soudure de composant interne qui provoque un blocage imprévisible et nécessitant de redémarrer l'appareil. De plus, je prends rarement des photos avec ce format (mais quand j'en prends, je les trouve vraiment superbes :-P ). Et même si jongler entre 2 objectifs fixes ne me dérange pas, par contre devoir gérer le rangement de celui inutilisé dans ma petite sacoche n'est pas pratique du tout.
• Filtre à eau
  Ça c'est un loupé « dans l'autre sens » : je voulais le prendre et finalement je regrette avoir changé d'avis au dernier moment. Que ce soit pour être rassurant durant certaines petites randos ou pour avoir davantage d'autonomie avec le van en Australie, cela aurait pu être pratique de l'emporter.
• Tarp+matelas de sol
  Ça c'était dans l'idée si on faisait de la rando. Sauf que je crois que soit on effectue un voyage avec le confort nécessaire pour s'en passer, soit on prévoit le voyage pour utiliser majoritairement cela. Clairement, vu la taille de nos sacs (on en a 2 chacun en permanence malgré mes efforts pour diminuer cette charge) il n'est pas possible de se mettre dans un contexte de balade en autonomie qui nous permette de bivouaquer.
• Corde à sauter
  Dans l'optique d'une certaine remise en forme. Aucune intention de l'utiliser jusqu'à maintenant… et ça risque de durer…

Autant pour la catégorie mitigé, je vais garder ces éléments avec moi ; autant pour la catégorie loupé, je réfléchis sérieusement à alléger mon sac en envoyant cela par colis maritime en France un de ces quatre.

Immatériel

Et oui ; je n'ai pas pris un pari seulement sur les objets. Cela concerne les visas, la vaccination et les assurances.

• Visa
  Pour l'instant je ne me suis pas loupé sur ceux qu'il fallait demander, ceux à acheter et ceux non nécessaire.
• Vaccination
  Idem, pour le moment je n'ai pas eu de manquement puisque je suis toujours en bonne santé.
• Assurance
  Que ce soit la santé+rapatriement, les bagages, l'annulation de vol ou le véhicule lors d'une location, je peux dire (ironiquement) que cela a été une erreur car je n'en ai pas encore eu besoin : ceux que j'ai contracté ne m'ont pas servi.

PS : les liens Amazon ne sont pas sponsorisés.

Je me rappelle que lorsque j'évoquais ce voyage avant de partir, certaines personnes ne comprennait pas comment on peut partir aussi longtemps sans emporter plein de vêtements. La réponse est simple : choisir les bons vêtements et faire des lessives (très !) régulièrement.

Le choix des affaires

Le premier critère est d'avoir des vêtements polyvalents. J'apprécie par exemple les tee-shirt manche longue car ils peuvent s'utiliser dans des situations où la température est fraîche ou + chaude. Pareillement pour une chemise dont on retroussera les manches. Ou même pouvoir la déboutonner ou relever le col la rend encore + polyvalente.
J'aime bien les pantalons en toile un peu large car ils restent agréable lorsqu'il fait chaud. Aussi emporter une première couche thermique (collant+tee-shirt ML en laine) est très agréable pour rester avec les habits "de ville" même lorsqu'il fait froid. Concernant les chaussures, j'en ai déjà parlé, j'ai privilégié un modèle "passe-partout" et respirant.

Le deuxième point important c'est le matériau du vêtement. Déjà je n'ai que des couches simples que je superpose selon le besoin. Pas de blouson avec doublure ni de membrane GoreTex ou autre (non je ne parle pas du BoreTex que j'ai vu au Cambodge).

• Ensuite je dois dire qu'il faut éviter le coton et plus particulièrement le jean ; même si j'en ai pris un mais pas comme pantalon principal. De part sa toile de serge, cela coupe plutôt bien du froid mais c'est très long à sécher.
• A contrario, la soie sèche très très vite mais il est impossible de la garder indéfiniment blanche ; c'est un bon coupe vent avec ses avantages et inconvénient (tient chaud lors d'une petite brise mais la transpiration viendra se coller si on n'a trop chaud...).
• Le lin est agréable et se nettoie très bien : les tâches ne résistent pas longtemps à un brossage.
• Enfin mon préféré : la laine mérinos. Ne prends (presque) pas les odeurs, touché doux (car tissé), sèche plutôt vite et protège à la fois du froid mais aussi du chaud. Donc tissu polyvalent par excellence.
• Et on a les tissus synthétiques qui sont en général résistant et qui sèche plutôt vite mais qui on le gros défaut de marquer les odeurs…

Les lessives

Pas de secret, pour avoir régulièrement des vêtements propres, ils faut les laver régulièrement. Enfin déjà il est bien de savoir quand il est réellement nécessaire de les laver. Par exemple, mettre 4 jours d'affilé le même jean au Japon alors que la température était au max de 10°C n'est pas un problème. Par contre après une journée de marche dans la jungle ou bien ensoleillée, le lavage du tee-shirt est obligatoire ; surtout que je me baigne avec (et oui : économie sur la crème solaire).

Bon, pour ma part, je n'ai jamais utilisé le service de lavage d'un hôtel (sauf 1 fois pour mon jean), ni me suis servi d'un Lavomatique. Donc c'est systématiquement lessive dans le lavabo de l'endroit où l'on dort. Le plus simple étant de laver les affaires du jour même et d'avoir des vêtements pour le soir. Ainsi, si je suis chanceux, je peux remettre les mêmes vêtements le lendemain. Au pire, ça sera un peu humide mais cela finira de sécher sur moi. Vu la température, ce n'est pas désagréable. Le plus souvent, un savon est fourni dans la chambre et je ne me sers que de cela. Cependant j'ai acquis un ceintre pliant en Malaisie afin d'étendre + facilement mon tee-shirt/ma chemise et avoir + de probabilité de l'avoir sèche le jour suivant.

Ainsi voici comment j'arrive à gérer avec 2 pantalons, 2 tee-shirts, 2 chemises, 3 paires de chaussettes et 3 caleçons. Et en 2 mois je n'ai jamais été pris en défaut. C'est juste une habitude le soir d'enchaîner douche+lessive.

Si il y a bien quelquechose que j'ai pris avec le plus de sérieux dans la préparation, c'est bien ça !
J'ai pu tester un bon paquet de chaussures dans ma vie. Depuis 6 ans que j'ai sérieusement découvert la randonnée, j'ai commencé à y porter un plus grand intérêt. Et maintenant, je peux vous dire ce qui me convient.

Déjà, je suis un fervent défenseur des tiges basses, c'est-à-dire celles qui ne sont pas montantes. Censées protéger la cheville, je crois qu'elle sera en sécurité que si l'on ne peut pas du tout la bouger, comme dans une chaussure de ski. Mais à quel prix pour le genou en cas de chute ? Je préfères donc marcher + léger mais en musclant mes chevilles, en habituant mes réflexes à me rattraper lors d'un faux-pas ou en étant à l'écoute de mon corps pour ralentir le rythme lorsqu'une douleur commence légèrement à pointer.

L'imperméabilité : là c'est pareil, je privilégie la légèreté. Pour moi pas besoin de membrane Gore-Tex mais plutôt un tissu qui respire vraiment. La plupart du temps je marche quand il fait beau ; quand il ne fait pas beau je n'ai pas envie de marcher. Et si la pluie ou la rosée me surprend alors certes mon pied sera mouillé plus vite mais il séchera aussi + vite ! Je n'ai jamais eu de cas où j'ai eu les pieds humides en rentrant le soir et en même temps que le lendemain matin je sois obligé de repartir avec des chaussures humides. Toujours la chaussure a eu le temps de sécher ; soit naturellement en marchant soit dans la nuit. Et quant au température fraîche (oui, on a eu du 4°C matinal au Sri-Lanka), l'air est un peu froid sur les pieds mais dans ce cas je privilégie de marcher pour les réchauffer.

Ensuite, quelle type de semelles ? De gros crampons ? Lisses ? Un amorti important ou pas du tout ? J'en viens donc aux crampons très légèrement marqué et un amorti minimal. Je n'ai pas trop avoir un gros amorti : cela favorise à avoir une démarche de « bourrin » ce qui bousille le dos et puis cela augmente le porte-à-faux au niveau de la cheville et donc le risque de se la tordre. J'ai testé le zéro amorti (des Merrel Trail Gloves) sur le GR20 et cela a été une erreur : cela nécessite une ré-éducation complète de la façon de marcher. Donc l'amorti doit être prononcé mais pas trop, un peu comme sur des chaussures de villes. Et enfin pour le profil de la semelle, j'essaye d'avoir quelquechose le plus plat possible entre l'avant et l'arrière du pied pour adopter un déroulé du pied naturel et donc une position du corps naturel.

Tout ceci m'a donc amené vers des chaussures de « marche active urbaine » : conçu pour des balades rapides en ville, finalement cela convient parfaitement à notre usage : de la ville, du chemin et parfois des sentiers pentus. Dans ce dernier cas, on se doit d'avoir un posé du pied qui favorise l'adhérence plutôt que l'accroche mais cela permet aussi de relever le niveau d'attention que l'on porte à l'endroit où l'on marche ce qui n'est pas mauvais non plus.
Ainsi Aude et moi utilisons le même modèle de chaussures que l'on a trouvé à Decathlon.

Ce sont des Newfeel Propulse Walk 400. C'est un modèle à une soixantaine d'euros que j'ai déjà éprouvé durant 1 an et demi auparavant. Nous sommes donc tous les deux partis avec ces chaussures neuves (la même couleur :-D ) au pied dans l'espoir qu'elles nous tiennent jusqu'à la fin du périple car on les adore et nous n'avons jamais été pris en défaut.
PS : cet article n'est évidemment pas sponsorisé.

Il y a un mois, je parlais brièvement dans un article de l'adaptation à un nouveau pays. Parmi les difficultés il y a la manière dont le prix sera affiché. Au cours de mes précédents voyages, j'ai pu remarquer que cela pouvait être réalisé de différentes façons, telles que :

• RS120 : cent-vingt roupies
• 120/- : idem
• 3,5€ : trois euros et cinquante centimes
• $12 : douze dollars
• 14$30 : quatorze dollars et trente centimes
• 12.5- : douze couronnes et demi
• -.99€ : quatre-vingt-dix-neuf centimes d'euros
• 13mXBT : treize millibitcoin 
• 2,-€ : exactement deux euros

Bref, il y a vraiment de quoi être confus, d'autant plus lorsque la devise est affichée avec un symbole non-connu ou avec un alphabet non-latin.